Sous les lumières de la ville, les bureaux se sont éteints… Tous ? non, un seul reste encore inondé de soleil artificiel, une vidéo déroule son discours imagé sur l’écran de l’ordinateur, les tables sont jonchées de dossiers colorés... de papiers entremêlés... de stylos en tout genre... de chemises pleines à craquer...
Dans l’encoignure de la porte, dont je ne savais pas si elle s’apprêtait à se fermer, ou s’avançait pour s’ouvrir à nouveau, j’ai glissé mon regard.
Je n’ai même pas osé frapper.
Toute l’atmosphère du bureau me murmurait que son occupante n’était pas prête à partir, or il était bien trop tard pour rester…
J’ai poussé la porte.
Le son du discours sortant de la vidéo m’invita à porter mon regard ailleurs qu’à l’endroit où j'aurais pu la trouver si tout avait été normal.
Quelque chose a du se passer, quelque chose s’est passé.
D’habitude elle est présente
D’ordinaire elle est visible
Normalement elle est puissante
Fréquemment elle est accessible
Quelque chose s’est passé, rien n’est normal
Sous les lumières de la ville, quand tous les bureaux se sont éteints, le sien est resté éclairé car elle était là, oui. Là.
Assise par terre, « Une femme qui pleure »