Plaidoyer pour un supplice
(Les suppliques ayant produit, soit pitié, soit rejet, soit haine.. Je me questionne sur l’absolue nécessité aujourd’hui de plaider pour le supplice)
Auparavant, je vais m’octroyer le droit d’une « néo-étymologie » : écœurer \e.kœ.ʁe\ transitif 1er groupe (conjugaison) : « Oter à tout acte le langage du cœur ». Dans la littérature historique, pas très éloignée de la réalité : « Le supplicié voit son cœur retiré, de son vivant, suite à sa condamnation au supplice de l’écœurement ».
Billet de réalisme poussé à son paroxysme… La vraie vie en somme ?
Non, pas en somme… car c’est une vie totalement éveillée
Je revendique aujourd’hui, le droit d’être reconnue suppliciée, afin que je n’entende plus ce qui serait, par les fers, réduit au silence.
Les affaires vivent comme les couples : c’est quand ça ne va plus que l’on commence à compter.. et dans les cabinets d’avocat, le cœur n’a pas son mot à dire car son langage est étranger
En affaires, nul besoin de fers, ni rouges ni blancs, ôter le cœur est la seule possibilité qui permette au supplicié de pratiquer le langage des affaires. Nul besoin de place publique... surtout pas publique d’ailleurs ! Nul panoptique non plus car personne ne sait ni ne voit rien de personne…
Juste une p… de valeur qui empêche, qui couine au respect, qui grince à la parité de rôles, qui miaule à la mort...
Et quand il faut le poser comme principe de vie… en affaires… on est très vite atteint de la maladie de la quantophrénie…
- « Combien ça me rapporte Docteur, 10% ?
- Mais non, les restrictions budgétaires touchent aussi votre santé en affaires, c’est 3% Madame, guère plus, et ce n’est pas remboursé par la Sécu»
Aussi…
A vous mes Frères, et mes Sœurs, ne perdez jamais de vue, de sens et de calcul la valeur de vos actes !!
Exigez 10% !! Vous passeriez sinon pour des con-frères et des con-sœurs
Economique vôtre
Isabelle